Communiqués de presse en français

En 2022, l’inflation en Allemagne a été principalement stimulée par la hausse des prix des intrants. 5,7 points de pourcentage de la hausse globale des prix des biens de consommation produits en Allemagne, qui a atteint 8,3 %, sont imputables à l’augmentation du coût des produits primaires, de l’énergie et de nombreuses matières premières. Ce constat est le résultat de calculs réalisés par l’Institut ifo. L’augmentation des bénéfices, qui contribue à hauteur de 1,4 point de pourcentage, est le deuxième facteur de cette hausse des prix. « L’année dernière, certaines entreprises ont pu augmenter leurs marges bénéficiaires en raison de la forte demande dans de nombreux secteurs de consommation », explique Timo Wollmershäuser, directeur des enquêtes conjoncturelles de l’Institut ifo. En revanche, la hausse des salaires n’a contribué qu’à hauteur de 0,6 point de pourcentage à la hausse des prix. « On ne constate pas jusqu’à présent l’apparition d’une spirale inflationniste des prix et des salaires », poursuit-il.

Le moral des exportateurs allemands s’est légèrement dégradé. L’indice des prévisions communiquées à l’Institut ifo a reculé, passant de -5,9 points en juin à -6,0 points en juillet. « La demande extérieure est assez faible », indique Klaus Wohlrabe, directeur des enquêtes de l’Institut ifo. « C’est une conséquence de la politique monétaire restrictive des États-Unis et de l’Europe, dont les effets se font progressivement sentir. »

Le moral des dirigeants des entreprises allemandes continue de se dégrader. L’indice ifo du climat des affaires a reculé de 88,6 points en juin à 87,3 points au mois de juillet. Il s’agit de la troisième baisse consécutive. Les chefs d’entreprises se déclarent sensiblement moins satisfaits de la marche de leurs activités en cours tandis que leurs attentes accusent également une nouvelle baisse. La situation économique de l’Allemagne s’assombrit. 

Avec une moyenne de 0,6 jour par semaine, la France se classe parmi les nations les moins adeptes du télétravail en Europe. Elle partage ce choix avec l'Italie (également 0,6 jour par semaine). Les salariés allemands et britanniques sont davantage enclins à travailler depuis chez eux (1,0 et 1,5 jour respectivement). Le Canada mène le peloton des pays occidentaux comptant les télétravailleurs les plus assidus (1,7 jour). Aux États-Unis, les salariés travaillent depuis leur domicile en moyenne 1,4 jour par semaine. C'est ce qui ressort d'une enquête de l'Institut ifo réalisée auprès d'employés à temps plein dans 34 pays.

Les économistes du monde entier redoutent que les taux d'inflation ne restent élevés dans les prochaines années. C'est ce qui ressort de l'Economic Experts Survey (EES), un sondage trimestriel réalisé par l'Institut ifo et l'Institut de politique économique suisse IWP. D’après ce sondage, les taux d'inflation atteindront 7,0 % en moyenne mondiale cette année, avant de tomber à 6,0 % en 2024 et à 4,9 % en 2026. « Les attentes pour 2023 et les années suivantes n'ont pratiquement pas changé par rapport à notre sondage du premier trimestre », constate Niklas Potrafke, chercheur à l'Institut ifo. « Nous allons devoir vivre avec des taux d'inflation durablement élevés. »

Lisandra Flach, experte de l'Institut ifo pour le commerce international, recommande de signer sans tarder l'accord de libre-échange entre l'UE et Mercosur, le marché commun de l'Amérique du Sud. « La ratification de cet accord est d'une importance capitale pour l'Europe et pour les pays du Mercosur, qui cherchent tous à consolider leurs chaînes logistiques et à réduire leur dépendance à l'égard de l'économie chinoise », a-t-elle déclaré en vue du prochain sommet UE-Amérique latine. La Chine est actuellement le premier partenaire commercial des pays du Mercosur, a-t-elle souligné, tandis que l'UE a perdu une grande partie de son influence au cours des dernières années.

L’armée allemande ne pourra mobiliser que la moitié du fonds spécial de 100 milliards d’euros pour l’achat de nouveaux équipements. « Telle que prévue, l'utilisation de ce fonds ne permettra pas d'atteindre les objectifs fixés », constate Marcel Schlepper, expert de l'Institut ifo pour les questions de défense. 33 % de ce fonds serviront à compenser les coupes dans le budget de base du ministère fédéral de la défense, tandis que 8 % supplémentaires financeront le service de la dette. L'objectif de 2 % défini par l'OTAN est menacé à long terme. C'est le résultat des calculs de l'Institut ifo réalisés juste avant le prochain sommet de l'OTAN à Vilnius.

Les économistes allemands plaident en faveur de l'augmentation du budget des trois ministères de la Défense (59 %), de l'Éducation et de la Recherche (54 %) et de l'Équipement numérique et des Transports (51 %) dans le budget fédéral 2024 de l'État allemand. C'est ce qui ressort d'un sondage auprès des 177 participants au nouveau panel d'économistes de l'Institut ifo. « Le budget de l'État doit favoriser les dépenses en faveur de biens bénéficiant à l'ensemble des citoyennes et citoyens », résume Niklas Potrafke, chercheur à l'Institut ifo. C'est dans les secteurs de l'énergie, des transports et des équipements numériques (81 %), de l'éducation et de la recherche (69 %) ainsi qu’en matière de sécurité nationale et de défense (62 %) que les économistes du panel voient le plus grand besoin d'investissements publics.

Le moral des exportateurs allemands s’est sensiblement dégradé. Leurs prévisions communiquées à l'Institut ifo ont reculé, passant de +1,0 point en mai à -5,6 points ce mois-ci. C'est le niveau le plus bas depuis novembre 2022. « Le ralentissement de la demande intérieure se double désormais d’une baisse des commandes depuis l'étranger », constate Klaus Wohlrabe, directeur des enquêtes de l'Institut ifo. « Il s'agit d'une évolution préoccupante pour les exportateurs allemands. » 

Le moral des entreprises allemandes s’est sensiblement assombri, l'indice ifo du climat des affaires ayant reculé de 91,5 points1 en mai à 88,5 points au mois de juin. Les prévisions traduisent un pessimisme nettement plus prononcé, tout comme les retours des entreprises sur leur situation actuelle. Le ralentissement des activités industrielles est la cause principale de cette conjoncture difficile pour l’économie allemande.

Selon les dernières prévisions de l’Institut ifo, l’économie allemande se contractera de 0,4 % en 2023, alors que l’institut prévoyait une baisse de seulement 0,1 % au printemps dernier. Les chercheurs tablent sur une hausse de la performance économique allemande de 1,5 % pour l'année prochaine, soit un peu moins que le taux de 1,7 % annoncé précédemment. L'inflation diminuera lentement, de 6,9 % en 2022 à 5,8 % cette année et à 2,1 % en 2024. « L'économie allemande peine à sortir de la récession », a constaté ce mercredi à Berlin Timo Wollmershäuser, le directeur des enquêtes conjoncturelles de l'Institut ifo.

En cas de hausse importante du chômage, l’État social en France rattrape les baisses de revenus globales des demandeurs d'emploi dans une fourchette de 38 à 73%. En Belgique, c’est entre 52 et 73%, au Luxembourg entre 43 et 52%.  C’est ce qui ressort d’une étude d’EconPol sur les systèmes de protection sociale des pays membres de l’Union Européenne. « Les systèmes de prévoyance scandinaves et d’Europe de l’Ouest offrent la meilleure protection contre les conséquences financières du chômage. Dans les pays d’Europe du Sud et de l’Est ainsi qu’au Royaume-Uni et en Irlande, les crises économiques se soldent par des pertes de revenus sensiblement plus élevées », constate Mathias Dolls, directeur adjoint du Centre ifo d’enquêtes et de recherches en macroéconomie. 

Les critiques des expertes et experts économiques à l'égard de la loi américaine sur la réduction de l'inflation (IRA) sont particulièrement sévères dans les grands pays européens. C'est le résultat d'une enquête mondiale de l'Institut ifo, menée en coopération avec l'institut de politique économique suisse IWP. « Les préoccupations sont particulièrement vives en France et en Allemagne. Les économistes de Suisse, de Belgique, d'Italie, du Royaume-Uni, d'Autriche, et d'Irlande se déclarent également plutôt sceptiques. À l'extérieur de l'Europe, les conséquences de l'IRA sont loin de susciter les mêmes craintes et de dominer le débat politique actuel », constate Niklas Potrafke, chercheur à l'Institut ifo.

Le moral des exportateurs allemands s'est sensiblement détérioré. En mai, les prévisions communiquées à l'Institut ifo ont reculé, passant de + 6,5 points en avril à + 1,8 points. C'est le niveau le plus bas depuis novembre 2022. « Les hausses des taux d’intérêt commencent à peser sur la demande », explique Klaus Wohlrabe, directeur des enquêtes conjoncturelles de l’Institut ifo. « Les entreprises exportatrices allemandes ont perdu de leur dynamisme. » 

Le moral des entreprises allemandes s'est sensiblement dégradé. L'indice ifo du climat des affaires a reculé de 93,4 points en avril à 91,7 points  au mois de mai. C’est le premier recul après six améliorations successives d'un mois sur l'autre. Cette évolution est due à des attentes nettement plus pessimistes. Les entreprises se sont également déclarées un peu moins satisfaites de leur situation actuelle. L’économie allemande envisage l’été avec scepticisme.

Malgré l'agression russe contre l'Ukraine, de nombreux États membres de l'OTAN ne relèvent leurs dépenses de défense qu'à un rythme très lent. En 2023, la plupart d’entre eux seront encore loin de l'objectif de dépenses convenu de 2 % de la per-formance économique. Ce seuil ne sera dépassé que par onze des 30 États membres. « À de rares exceptions près, les pays dépassant la barre des 2 % se trouvent tous à la frontière orientale de l'OTAN. En Europe de l'Ouest, les efforts financiers en fa-veur de la défense ne marquent que peu de progrès », observe Marcel Schlepper, expert militaire à l'Institut ifo. L'Allemagne n'aura augmenté son budget militaire global qu'à 1,6 % de sa performance économique, soit de 0,1 % par rapport à 2021, et ce même en comptant le fonds spécial dévolu à la Bundeswehr. Ce constat est le résultat de calculs réalisés par l'Institut ifo. 

Les expertes et experts d’Europe occidentale constatent une légère amélioration de la situation politico-économique dans leur région par rapport au trimestre précédent. C'est ce qui ressort de l'Economic Experts Survey (EES), un sondage trimestriel réalisé par l'Institut ifo et l'Institut de politique économique suisse IWP dans le monde entier. Dans leur publication, les deux instituts observent une légère amélioration de la politique économique en Europe occidentale par rapport au trimestre précédent, avec + 3 points sur une échelle de - 100 à + 100. Les répondants allemands portent cependant un jugement moins favorable sur la politique économique de leur pays (- 9), tout comme les répondants autrichiens (- 5), tandis que les expertes et experts suisses constatent un léger mieux (+ 1). 

Le moral des exportateurs allemands s'est nettement amélioré. En avril, les prévisions communiquées à l'Institut ifo en matière d'exportations ont progressé, passant de + 4,1 points en mars à + 6,9 points, soit le niveau le plus élevé depuis février 2022. « Une solide reprise conjoncturelle aux États-Unis et les signaux positifs venant de Chine donnent des ailes aux exportations allemandes », constate Klaus Wohlrabe, directeur des enquêtes conjoncturelles de l’Institut ifo. « Après un début d'année décevant, elles devraient renouer avec la croissance au cours du deuxième trimestre ». 

Le moral des entreprises allemandes s'est un peu amélioré. Au mois d'avril 2023, l'indice ifo du climat des affaires est monté à 93,6 points, contre 93,2 points[1] au mois de mars. Cette progression a été portée par la confiance accrue des entreprises, qui estiment cependant que leur situation actuelle s'est légèrement détériorée. Si les préoccupations des chefs d'entreprise allemands s’atténuent, l'évolution conjoncturelle reste pourtant dépourvue d'élan.

Les prévisions des exportateurs allemands indiquent une timide remontée de leur moral : l'indice ifo est passé de 3,5 points en février à 4,0 points au mois de mars. « La demande sur les marchés à l'export reste quelque peu morose », constate Klaus Wohlrabe, directeur des enquêtes conjoncturelles de l’Institut ifo. « Et l'évolution de la conjoncture mondiale traduit un certain attentisme. »